Pantanal |
J'ai fait ce voyage en septembre 2008 avec Christophe Courteau |
Le Pantanal est la plus grande zone humide de la planète. C'est un immense marais situé principalement au Brésil (dans les états du Mato Grosso et du Mato Grosso do Sul) mais il s'étend aussi en Bolivie et au Paraguay. L'inondation de la zone s'explique par le fait que la région se trouve à 1500 km de la mer et à seulement 150 mètres d'altitude, ce qui procure à peine 1 mm de déclivité par kilomètre. Durant la saison des pluies, les quantités d'eau ne peuvent s'évacuer et stagnent sur une superficie de près de 200000 km². |
Le Pantanal est connu pour être, comme la plupart des zones humides, un paradis pour la biodiversité et tout particulièrement les oiseaux. On y trouve cependant aussi de très nombreux poissons, reptiles et mammifères dont le fantomatique jaguar, but de notre voyage. |
Le jaguar est certainement le plus difficile à observer des grands félins. Comme toutes les panthères, il est solitaire, discret et souvent nocturne. Mais contrairement à son cousin le léopard africain, il vit dans des forêts tropicales inextricables et pas dans la savane. Ces forêts étant souvent inaccessibles et toujours très denses, la probabilité de rencontrer un jaguar est minime. Le jaguar vit en Amérique centrale et du sud, depuis le nord du Mexique jusqu'au nord de l'Argentine en passant par le Guatemala, le Honduras, le Venezuela, la Bolivie, la Guyane et bien sûr le Brésil où le Pantanal est une "bonne" zone d'observation. |
Pour augmenter nos chances d'observation, nous avons passé 6 nuits au "Jaguar research center", un centre de recherche ouvert en 2007 dans une zone protégée. Ce centre de recherche est situé dans une région sans habitants autochtones, les jaguars n'y ont donc pas peur de l'homme. Le centre est constitué d'un house-boat servant d'intendance et de tentes plantées dans la forêt où nous logions. Nous passions nos journées à sillonner la région dans des barques à fond plat le long des centaines de bras de la rivière Cuiabá et de ses affluents ... et nous avons eu beaucoup de chance puisque nous avons "croisé la route" de 7 des 13 jaguars répertoriés dans le secteur dont 3 fois dans des conditions de prise de vue tout à fait satisfaisantes. Cependant, photographier un jaguar reste un véritable challenge tant cet animal se déplace sous le couvert forestier et est capable de disparaître en un quart de seconde... |
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